The Gender GameRésumé :

A toxic river divides nineteen-year-old Violet Bate’s world by gender. Women rule the East. Men rule the West. Welcome to the lands of Matrus and Patrus. Ever since the disappearance of her beloved younger brother, Violet’s life has been consumed by an anger she struggles to control. Already a prisoner to her own nation, now she has been sentenced to death for her crimes. But one decision could save her life. To enter the kingdom of Patrus, where men rule and women submit. Everything about the patriarchy is dangerous for a rebellious girl like Violet. She cannot break the rules if she wishes to stay alive. But abiding by rules has never been Violet’s strong suit and she’s tired of playing a game she didn’t agree to. Now thrust to more danger than she could have ever predicted, Violet is forced to sacrifice everything in the forbidden kingdom… including forbidden love. In a world divided by gender, only the strongest survive…

Extrait (Violet) :

« From this moment on, I had to be a player of my own rules. No longer a pawn in someone’s game. »

Critique :

Cette nouvelle saga épique s’inscrit dans la lignée de « Hunger Games » et « Divergente ». Le monde est divisé en deux territoires, dirigés respectivement par les femmes (Matrus) et les hommes (Patrus). Violet, une adolescente combative et rebelle, est choisie pour mener une mission de taille sur Patrus : récupérer l’œuf tant convoité.

J’ai apprécié l’évolution des personnages principaux. Violet est une jeune fille déterminée, prête à tout pour revoir son petit frère, qui maîtrise à la perfection l’art du combat. Indépendante et impulsive, elle n’a pas froid aux yeux et n’hésite pas à tenir tête à la gente masculine de Patrus. Qu’on se le dise, Violet va devoir dire adieu à son désir de liberté et d’émancipation de la femme. En effet, sur Patrus, le machisme règne, si bien que la jeune fille n’a même pas le droit de s’aventurer seule à l’extérieur. Si Lee a connaissance de ces règles et tente de les respecter, Viggo, quant à lui, admire la ténacité de cette jeune fille pas comme les autres. Contre toute attente, ce gardien rustre et pas très bavard se prend d’affection pour Violet et décide de la protéger contre ce patriarcat poussé à l’extrême.

Je dois avouer que la fin m’a un peu déçue, car j’attendais une ultime confrontation entre Viggo et Violet, avant qu’elle ne quitte Patrus. Pendant tout le roman, la jeune fille se sert clairement du gardien pour arriver à ses fins, malgré ses sentiments naissants pour lui. Son manque de sincérité ajoute son lot de culpabilité à cette mission complexe, d’autant plus que les deux protagonistes s’aiment parce qu’ils sont identiques : tous les deux ont une âme de guerrier et un sens de la justice implacable. Ainsi, Violet s’identifie à Viggo, qui reconnait que la jeune fille ferait une puissante gardienne, en dépit de son sexe.

Lee est un peu plus difficile à cerner. N’appartenant à aucune patrie, il s’efface rapidement pour laisser la place à Viggo, qu’il désigne d’ailleurs comme le second tuteur de la jeune expatriée. Fin stratège, il reproche à sa partenaire son implication sentimentale dans cette mission. A la différence de Violet, qui est tiraillée entre son devoir et ses sentiments, Lee s’avère prêt à tout sacrifier pour servir ses propres intérêts, ce qui fera d’ailleurs dire à sa compagne qu’il avait besoin d’un robot et non d’une fille pour mener à bien cette opération. Obnubilé par la réussite, ce traître passe sous silence les enjeux de cette mission et ment de manière éhontée à son alliée. Si Viggo, à force d’efforts et d’actes de bravoure, conquiert le cœur du lecteur qui éprouve de la sympathie pour lui, Lee complote mystérieusement dans son coin et n’est vraisemblablement pas digne de confiance.

En résumé, j’ai bien aimé l’idée de départ, séparer le monde selon les genres, mais cet univers n’est pas suffisamment approfondi pour que je continue cette saga.